Le radon dans les maisons au Québec : un enjeu invisible mais bien réel

Le radon représente aujourd’hui l’un des principaux risques liés à la qualité de l’air intérieur au Québec. Bien qu’invisible et inodore, ce gaz radioactif naturel peut s’accumuler dans les habitations et avoir des répercussions importantes sur la santé. De plus en plus de propriétaires, d’inspecteurs en bâtiment et d’organismes publics reconnaissent l’importance de comprendre, mesurer et, au besoin, corriger cette problématique.

Qu’est-ce que le radon?

Le radon est un gaz radioactif produit par la désintégration naturelle de l’uranium présent dans le sol et dans certains matériaux rocheux. Il migre vers la surface et peut s’infiltrer dans les bâtiments par différentes voies :

• fissures dans les dalles ou les fondations

• drains de plancher

• vides sanitaires

• passages de tuyauterie et jonctions mal scellées

• joints de construction

Bien que présent partout au Québec, sa concentration varie fortement d’un secteur à l’autre selon la géologie locale.

Pourquoi le radon est-il dangereux?

Une exposition prolongée à de fortes concentrations de radon augmente les risques de développer un cancer du poumon. Il s’agit même de la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme, selon Santé Canada.

Contrairement à d’autres polluants intérieurs, le radon n’a aucune odeur, couleur ou goût : seule une mesure réalisée avec un appareil de détection permet de connaître sa concentration réelle dans une maison.

Les niveaux recommandés au Québec

Santé Canada recommande de prendre action lorsqu’une habitation présente un taux de radon supérieur à 200 Bq/m³(becquerels par mètre cube).

Voici les lignes directrices :

• < 200 Bq/m³ : niveau acceptable

• 200 à 600 Bq/m³ : des mesures correctives devraient être prises dans les deux ans

• > 600 Bq/m³ : des mesures correctives devraient être prises dans l’année

Quand et comment mesurer le radon?

La saison froide, généralement d’octobre à avril, est le meilleur moment pour effectuer la mesure, car les maisons sont plus étanches et le radon s’accumule davantage.

Deux types de tests sont recommandés :

1. Détecteur à long terme (3 mois ou plus) – la méthode la plus fiable pour évaluer l’exposition réelle.

2. Tests à court terme – utiles pour un aperçu rapide, mais moins précis.

Pour des résultats crédibles, il est préférable d’utiliser un détecteur certifié ou de faire appel à un professionnel formé en mesure du radon.

Comment réduire la concentration de radon?

Lorsque des niveaux élevés sont détectés, plusieurs solutions existent :

1. Système de dépressurisation du sol (SSD)

La méthode la plus efficace : un ventilateur crée une dépression sous la dalle pour empêcher le radon de pénétrer dans le bâtiment.

2. Scellement des fissures et ouvertures

Bien que rarement suffisant seul, le scellement peut réduire les infiltrations.

3. Pressurisation ou amélioration de la ventilation

Dans certains cas, une meilleure ventilation ou un échangeur d’air (VRC/VRE) peut contribuer à abaisser la concentration.

Un entrepreneur certifié en mitigation du radon devrait toujours être consulté pour une solution durable.

Le radon : un enjeu qui concerne tous les propriétaires québécois

Aucune région n’est totalement à l’abri du radon. Qu’il s’agisse d’une construction neuve ou d’une maison centenaire, toutes les habitations peuvent être touchées. Mesurer le radon est un geste simple et abordable qui contribue à la sécurité des occupants.

Avec la sensibilisation croissante et les recommandations des autorités de santé publique, le radon s’impose comme un élément essentiel des inspections résidentielles au Québec.Ne vous souciez pas d’avoir l’air professionnel. Soyez vous-même. Il y a plus de 1,5 milliard de sites web, mais c’est votre histoire qui vous différenciera. Si, en relisant les mots, vous n’entendez pas votre propre voix dans votre tête, c’est le signe que vous avez encore du chemin à parcourir.

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